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Time Machine et la Maison des Corps

Time Machine et la Maison des Corps est une installation s’inspirant des théories artistiques de quatrième dimension de Marcel Duchamp. Ses expérimentations sur la façon dont l’art peut nous laisser pressentir la quatrième dimension sont très poétiques. Si en physique, la quatrième dimension est la notion de temps ajoutée à la notion d’espace, Duchamp appuie ses recherches grâce aux mouvements artistiques de son époque : les cubistes démembrent le temps et l’espace tandis que la photographie est une machine à arrêter le temps.

 

Mais ces techniques ne sont qu’une représentation de la quatrième dimension. Comment expérimenter ce phénomène en temps réel ? Comment créer une machine à voyager dans la quatrième dimension ?
J’ai imaginé une sphère, forme parfaite, incrustée de miroirs en son intérieur, dans laquelle nous pourrions entrer et ainsi découvrir une multitude de facettes de notre propre image à un seul moment donné. Une sorte de vertige spatio-temporel s’installe alors. 
Cet objet optique permet de visualiser cette autre dimension car ils montrent une image décalée du temps présent.


Duchamp s’est également inspiré de Voyage au coeur de la quatrième dimension de Pawlowski qui invente l’Histoire de la quatrième dimension. Il y explique comment l’humain s’est aboli de toute chose matérielle, même son propre corps. Il ne se déplace plus et ne vit que de façon psychique laissant ainsi son enveloppe corporelle dans un lieu appelé La Maison des Corps.

Si les récits de Duchamp mettent en exergue un fantasme de voyage dans une contrée temporelle peu connue, Pawlowski créé un sentiment de crainte d’un monde rempli de maisons cachant des corps inactifs. Faut-il alors aller jusqu’au bout de la construction de cette machine ?

L’installation inachevée souligne à la fois cette envie d’explorer de nouveaux univers tout en restant sur ses gardes d’une réalité peut être plus angoissante que nous retrouvons aujourd’hui dans chaque avancée technologique.

Bois, métal, miroirs PVC, caoutchouc, cordes - 250 x 125 cm.

© Jean-Baptiste Monteil

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